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Finances personnelles : les Français entre résilience individuelle et pessimisme global

Finances personnelles : les Français entre résilience individuelle et pessimisme global

Quelques chiffres clés :

  • 48 % des Français sont anxieux vis-à-vis de leurs finances personnelles
  • 38 % des Français ont une meilleure situation financière qu’il y a 5 ans
  • 74 % des Français estiment être en bonne voie pour leur épargne retraite

Dans un contexte marqué par l'incertitude et la morosité économique, les Français sont globalement moins inquiets que leurs voisins européens par rapport à leur santé financière. Nous nous sommes appuyés sur les résultats d’une étude SurveyMonkey réalisée en mars 2024 pour vous proposer un état des lieux de la situation financière des Français, de leur positionnement par rapport à la retraite et de leur vision concernant les générations futures.

Dans le monde, plus de 7 personnes sur 10 en moyenne se disent “Relativement inquiets” vis-à-vis de leurs finances personnelles. Ils sont 70 % en Espagne et aux États-Unis, 63 % au Royaume-Uni, 57 % en Allemagne et 55 % en Suisse. Mais les Français ne sont que 48 % à s’estimer “Très ou relativement anxieux” concernant leurs finances. La France est le seul pays de notre étude où le manque d’économies n’est pas cité comme l’un des principaux facteurs d’anxiété financière. 

En revanche, la montée de l’inflation préoccupe beaucoup les Français. La hausse des prix est citée par 62 % de la population active comme un critère important d’anxiété financière. C’est un peu moins qu’en Allemagne (66 %), mais nettement plus qu’au Royaume-Uni (51 %), en Espagne (55 %) ou en Suisse (48 %). Outre l’inflation, le montant élevé des frais de santé figure parmi les principales sources d’inquiétude financière pour 28 % des Français. C’est aussi le cas pour 37 % de la population en Suisse, un pays où le système de santé coûte particulièrement cher pour les usagers.

En comparaison à leurs voisins européens, les Français sont moins inquiets sur leur santé financière qu’il y a cinq ans. Malgré tout, 42 % de la population française trouve que sa situation financière est pire qu’il y a cinq ans, un chiffre comparable à la Suisse (44 %) et aux États-Unis (45 %). S’ils sont plus nombreux à estimer que leur situation s’est dégradée que le contraire, ils sont tout de même 38 % à dire qu’ils sont mieux lotis qu’il y a cinq ans. C’est plus optimiste que les 32 % en Espagne, 31 % en Suisse, 27 % au Royaume-Uni et 25 % en Allemagne.

En ce qui concerne la retraite, les trois quarts des Français (74 %) estiment être en bonne voie pour constituer une épargne suffisante. Seuls 26 % ont répondu se sentir en retard au niveau de leur épargne retraite. Dans d’autres pays européens, la proportion de personnes qui s’estiment en retard sur ce sujet est bien plus élevée : 41 % en Suisse, 42 % en Espagne, 44 % au Royaume-Uni et jusqu’à 49 % en Allemagne.

Seuls 34 % des Français ont exprimé leur confiance dans le gouvernement pour les aider à financer leur retraite. Ce chiffre n’est pas beaucoup plus élevé chez nos voisins européens (35 % en Allemagne, 37 % au Royaume-Uni), si ce n’est en Suisse. Nos voisins helvétiques comptent la plus grande proportion de personnes confiantes dans l’aide de leur gouvernement pour les retraites, avec 51 %. À l’inverse, 39 % des Français disent ne compter sur aucune aide de l’État pour leur retraite. C’est plus que les 33 % en Allemagne, 27 % en Suisse, 23 % en Espagne et 24 % au Royaume-Uni.

Il n’est pas facile de rester optimiste dans le climat mondial actuel. Si 74 % des Mexicains et 79 % des Singapouriens sont “Très ou relativement optimistes” quant à l’évolution économique de leur pays, la Suisse est le seul pays européen où cette proportion dépasse la moitié de la population (57 %). À l’inverse, les deux tiers des actifs en France (62 %), au Royaume-Uni (63 %), en Espagne (64 %) et en Allemagne (66 %) se disent “Très ou relativement pessimistes” concernant les perspectives économiques de leur pays.

L’incertitude économique s’étend à nos enfants, et à leurs enfants après eux. La Suisse est le seul pays d’Europe où une majorité de la population (57 %) est optimiste quant à l’avenir financier des générations futures. Seuls 38 % des Français sont dans le même cas, et 37 % des Anglais, 36 % des Espagnols et 34 % des Allemands.

En France, seuls 27 % des parents pensent que leurs enfants auront une meilleure situation financière qu’eux. C’est peu, même en comparaison aux autres pays européens interrogés dans le cadre de cette étude : 32 % des parents en Espagne, 39 % en Suisse et en Allemagne, et 45 % au Royaume-Uni.

Il est également intéressant de se pencher sur la perception que nous avons par rapport à la situation de nos parents. Aujourd’hui, 32 % des Français estiment avoir une meilleure situation financière que celle de leurs parents, contre 51 % qui estiment être moins bien lotis. Cette tendance se retrouve ailleurs en Europe : 

  • En Suisse, 34 % de la population estime avoir une meilleure situation que ses parents, contre 45 % qui estiment être moins bien lotis
  • Au Royaume-Uni, c’est 37 % contre 43 % 
  • En Espagne, c’est 28 % contre 54 %
  • En Allemagne, c’est 28 % contre 51 %

À l’échelle mondiale, les États-Unis, le Mexique et Singapour sont les trois pays de notre étude où la plus grande part de la population interrogée est optimiste quant à l’avenir financier de ses enfants. En effet, 75 % des Mexicains estiment que leurs enfants auront une meilleure situation financière qu’eux, contre 59 % aux États-Unis et 57 % à Singapour, qui rejoint les chiffres de la Suisse. En comparaison, les Français sont aujourd’hui nettement moins convaincus (27 %) que la situation économique de leurs enfants ira en s’améliorant.

  • La moitié de la population mondiale est anxieuse vis-à-vis de ses finances personnelles.
  • Le premier facteur de stress sur le plan financier est l’inflation.
  • La plupart des gens estiment être dans une moins bonne situation économique que leurs parents.
  • La plupart des parents sont inquiets des perspectives économiques de leurs enfants.
  • La moitié de la population mondiale s’estime en retard concernant l’épargne retraite
  • Une majorité de la population compte sur l’aide de son gouvernement pour la retraite.

Cette étude SurveyMonkey a été menée du 18 au 25 mars 2024 auprès d'un échantillon mondial de 4 342 adultes, dont 498 personnes aux États-Unis, 500 au Mexique, 503 en Australie, 482 à Singapour, 499 au Royaume-Uni, 479 en Espagne, 493 en France, 406 en Suisse et 482 en Allemagne. Les participants à cette enquête ont été sélectionnés à partir d'un panel en ligne non probabiliste. Le niveau d’erreur estimé pour cette étude est de plus ou moins 4,5 points de pourcentage pour la France, l'Australie, les États-Unis, le Royaume-Uni, Singapour, le Mexique, l'Allemagne et l'Espagne, et de 5 points de pourcentage pour la Suisse. Afin de refléter la composition démographique de chaque pays, les données ont été équilibrées concernant l'âge et le genre, à l'aide des données démographiques des Nations Unies.