Se déplacer est un besoin essentiel pour tous et toutes : c’est par le déplacement que chaque personne peut avoir accès aux lieux qu’elle désire fréquenter, à son réseau social, à ses activités et aux différents services publics, privés et communautaires. Par conséquent, nous croyons que la mobilité devrait être reconnue comme un droit qui permet la mise en œuvre de plusieurs autres droits humains fondamentaux comme: le droit au travail, à une alimentation saine, à un logement adéquat, à l’éducation, à des soins de santé, à la justice, etc.
Les tarifs actuels des différentes sociétés de transports en commun au Québec sont trop élevés pour les personnes à faible et à très faible revenu. Un grand nombre de ces personnes n’ont pas accès à une voiture, et ont donc besoin des transports en commun pour pouvoir se déplacer.
Les tarifs trop élevés des transports en commun sont réellement problématiques. Ils font en sorte que les personnes avec peu de moyens doivent souvent limiter leurs déplacements pour respecter leur budget restreint. Cela réduit concrètement leur capacité d’aller à l’épicerie, de se trouver un emploi, de visiter famille et amitiés, de se rendre à des rendez-vous médicaux, de fréquenter les organismes communautaires, etc. Lorsque leurs déplacements sont nécessaires, elles doivent couper dans leurs besoins essentiels ou encore s’endetter pour arriver à payer le coût du transport en commun. Cela est d’autant plus vrai qu’avec la hausse généralisée du coût de la vie, le poste budgétaire du transport, qui monopolisait déjà une part importante du budget des ménages, ne cesse d’augmenter. Ajoutons qu’avec la tendance actuelle d’explosion du coût des loyers, les familles et personnes à faible revenu sont dans l'obligation d'aller de plus en plus loin des milieux de vie complets pour avoir accès à des logements à des prix décents, qu’elles habitent en ville, en banlieue ou à la campagne. Ces personnes doivent parcourir plus de distance pour être en mesure de combler leurs besoins de base et cela augmentent la pression, déjà trop importante, sur leur budget transport.
La conjoncture actuelle, qui amène à une augmentation fulgurante du coût de la vie, ajoute une pression supplémentaire considérable sur les dépenses des ménages. Il est donc primordial, mais surtout d’actualité, de se rappeler que collectivement, nous nous sommes donné l'objectif de réduire de 20% les dépenses brutes des ménages allouées au transport. (Politique de mobilité durable 2030)